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Rédaction: J-L Pérard |
L’histoire du canoë à voile L’idée de gréer une voile sur un canoë nous vient des Indiens Micmac, qui vivaient sur la rive sud du golfe du Saint Laurent, de la pêche des poissons et crustacés, et de la chasse au béluga. L’hiver, le Saint Laurent étant pris par les glaces, ils se retiraient dans les forêts de la Nouvelle-Ecosse et du Nouveau-Brunswick, où ils chassaient le caribou, l’original et le cerf de Virginie. Ils utilisaient pour cela un canoë de 6,50 mètre de long, large de 1,05 mètre, dont la particularité était d’être gréé d’une voile à livarde bômée et de présenter un franc bord relevé au milieu. Cette voile est-elle née avant l’arrivée des Européens ou après ? La question reste posée, mais il convient de remarquer que les Micmac opérant dans le golfe du Saint Laurent ont pu être inspirés par les navires de Jacques Cartier et ses successeurs. | ![]() |
Nous savons en revanche
que, de bonne heure, les Américains s’appliquèrent à faire du canoë un voilier
capable de naviguer, voir de régater sur les plans d’eau intérieurs ou les
eaux abritées. La vocation du canoë à voile fut, dès le début, sportive.
Pour les canoës américains Deux tendances se sont fait jour : d’une part utiliser le canoë d’origine en conservant sa symétrie et en adaptant à la coque des dérives latérales et un gouvernail, et d’autre part, évoluer vers un engin capable de rivaliser avec un dériveur. C’est à la deuxième famille qu’appartient le canoë international 10 m². La tendance a été de doter le canoë de tous les emménagements propre à en faire un voilier rapide, voire ultra rapide : dérive centrale pivotante, gouvernail dans un puit arrière, planche de rappel, gréement marconi. Les lignes d’eau ne sont plus symétriques, seul le pont en garde l’apparence. Ce type de canoë est devenue « série internationale » et aura ses heures de gloire avec l’anglais Uffa Fox qui établira un record du monde de vitesse. |
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QUELQUES DATES : |
La plus connue de ces embarcations fut importée
du Canada au 19 ème siècle et connu son heure de gloire avec l’avènement
des loisirs populaires. Des voiles furent adaptées, des dérives
latérales ajoutées, puis une version plus évoluée
apparut avec une dérive centrale.
Parallèlement à cette évolution spécifiquement canadienne,
il semblerait qu’au 18ème et 19ème siècle, une embarcation
du type canoë à voile se soit
développée dans le nord des Etats-Unis, en Grande-Bretagne, et
en Suède. Elle était principalement destinée à de
petites croisières sur les fleuves comme en mer.
-1860 John Mac Gregor:
A l’époque où la goélette “ América
” remportait sa fameuse victoire sur la flotte du Royal Scadron, l’anglais
John Mac Grégor concevait son “ Rob Roy ”.Cette embarcation
lui permettait de se déplacer à la fois à l’aviron,
et à la voile au vent arrière. Il faisait connaître avec
succès ses multiples croisières tant en Europe qu’au Canada
,dans le livre qu’il publia en 1866 “ Thousand Miles in the Rob
Roy Canoë ”.
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-Baden Powell Le le frère du fondateur du scoutisme reprit le principe du “ Rob Roy ” mais dans l’esprit d’un véritable petit yacht à voile : Un “ Canoë Yawl ”, équipé d’une dérive centrale et d’une voilure capable de faire du près. De nombreux bateaux d’une longueur de 5,50 m furent construits à l’époque. Ils étaient lourds et conçus pour la croisière. Pour la première New York Cup, Baden Powel fit construire plusieurs bateaux plus légers. |
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-1886 New York |
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-1900 Paul Butler |
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-En 1933, Uffa Fox lance un défi aux Américains. Il remporte la
coupe et les convainc d’adopter la jauge des canoës 10 m² du
type à restriction. En 1946, les bases d’une jauge sont définitivement
fixées, puis modifiées en 1955 pour introduire la planche courbe.
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mise à jour 04/05/08
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