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RECOMMANDATIONS AUX DEBUTANTS:
Rédaction: Alain Vernier

1 - Limitation du débattement de la barre à 30° par un sandow ou un bout afin d’éviter que le safran ne se retourne lors d’un chavirage.

2 - L’ensemble barre-safran doit pouvoir être attaché au bateau lorsqu’il est retiré de se son puits pendant la mise à l’eau et surtout au retour (Risques de le perdre).

3 - Même chose pour la dérive sabre.

4 - Avec une dérive pivotante, s’assurer que les bouts de réglage soient d’un diamètre assez gros pour ne pas risquer de coincer la dérive dans le puits en position basse, ce qui ne permet plus d’arriver à la plage.

5 - Il peut être très utile de recouper le bas de la voile, pour remonter le point d’écoute et faciliter ainsi le passage de la tête sous la bôme. Se méfier également des drisses en kévelar qui se détendent et laissent redescendre la voile de 10 cm sous la traction du cunnhigham: même résultat pour la tête.

6 - Eviter les angles vifs et les accastillages coupants, la moindre écorchure est très gênante en course. (Les lattes ne doivent pas être forcées dans leur fourreau).

7 - Ne pas hésiter à placer un flotteur dans le gréement surtout avec de la brise et peu de profondeur d’eau. (Environ 5 l ) soit en tête de mât, soit hissé avec la voile ou au dessus du foc.

8 - Rédiger une CHECK LIST et surtout la consulter avant de sortir.

Check list :  

Il convient absolument de s’assurer avant de sortir que tout est parfaitement en ordre sur le bateau. Etant seul, toute remise en ordre sur le bateau devient problématique et risque de chavirage. A la limite, il est préférable de revenir à terre. L’usage d’une Check list avant de partir est une précaution indispensable et vous évitera de multiples déboires.

1 - Etarquage drisse de foc – haubans – tension du gréement.

2 - Sandow de descente de dérive pivotante.

3 - Fixation du bout limitant la course transversale du banc, afin d’éviter qu’il ne sorte des glissières.

4 - Ecoutes de grand voile et foc clairs.

5 - Réglage latéral du point de tire de foc (barber).

6 - Réglage bordure, cunnhighamm, hale-bas, cales de mât.

7 - Sandow liaison écoutes de foc à l’extrémité du banc.

8 - Fixation du stick sur la barre.

9 - Fixation barre et dérive à la coque pour la mise à l’eau.

10 - Girouette, compas, fermeture des trappes de visite.

11 - Gilet, genouillères, gants, lunettes, instructions de course, eau, chrono…

 

LE VIRMENT DE BORDS :
Rédaction:J-L Pérard

Le virement de bord est certainement la manœuvre qui pose le plus de problèmes pour le canoéiste débutant. Venant d'autres dériveurs, surtout des solitaires à bôme très basse, on a tendance à baisser la tête (pour passer sous la bôme) en poussant la barre à fond, et à rester un temps à la contre gîte pour anticiper une bascule du gréement ce qui permet la relance ; ce virement donne une trajectoire en angle vif. En canoë, il faut tout oublier. Le principe général est qu’il faut conduire le virement sur une trajectoire bien courbe sans arrêter le bateau et passer debout derrière la bôme. Une bonne aide, pour soigner sa trajectoire consiste à simplement regarder son étrave et la conduire sur l’eau. Le fait de passer derrière sa bôme oblige à reculer dans le bateau et ainsi à dégager l’étrave de l’eau facilitant ainsi le pivotement. A aucun moment on ne lâchera le stick, on peut ainsi ralentir le mouvement de rotation comme on le souhaite pour déplacer la planche de rappel ou affiner un réglage de cunningham ou de bordure. Le virement ne doit pas être une manœuvre brutale et précipitée, ce n’est pas pour autant qu’il faille traîner, il faut simplement s’organiser …

La séquence proprement dite (nous sommes au près tribord amure) :

1 - Larguer l’écoute de foc , le gréement perd immédiatement sa puissance la dépression sous la grand voile étant moindre.

2 - En montant légèrement dans le lit du vent on rentre les fesses, les deux pieds arrivent sur le liston de chaque coté de la planche de rappel puis le pied avant passe en arrière. On est à ce moment assis sur la planche face à l ‘arrière, la main avant tient l ‘écoute de grand voile et la main arrière le stick.

3 - Le fait de rentrer, l’écoute à la main, a fait choquer la Grand voile de la bonne quantité. Le bateau est maintenu à plat en lofant, il n’y a à ce moment pas grand chose dans la Grand voile et le foc bat. Il est très important de ne pas laisser gîter le bateau (j’ai même parfois l’impression d’être a ce moment contre gîté) La planche est projetée à fond sur l’autre bord par la main avant tenant encore l’écoute  en crochant dans une des “marches  arrière ” de la planche de rappel (Il est évidant que la planche doit coulisser librement )

4 - On est à ce moment debout derrière la bôme, face à l’avant, regardant sa trajectoire, la planche est sur le nouveau bord et on a passé le lit du vent. Le foc est à moitié bordé par la planche de rappel qui est en place au vent aidant le bateau à abattre. Le changement de mains se fait dans le dos, la main écoute prend le stick et la main barre prend l’écoute. Quand il y a du vent, le changement de mains se fait plus tard : je suis à ce moment là, les deux pieds sur le nouveau liston, au vent, en arrière de la planche de rappel, en train de m’asseoir dessus (un bon anti dérapant sur les listons à cet endroit est favorable)

5 - La Grand voile est peu bordée, le choqué de l’écoute est en très grande partie conditionné par la position de la main écoute dans le bateau. Je m’explique : Au rappel, je tiens l’écoute à la main, lorsque je rentre, je choque d’une longueur correspondant à la distance de ma position de rappel. Plus il y a de vent, plus j’étais au rappel, plus je choque.

6 - Il n’y a plus qu’à remonter au rappel en bordant progressivement la Grand voile, (le bateau doit rester à plat pendant toute la manœuvre). On finira par le foc.

7 - Quand j’ai des réglages à fignoler (Bordure, Cunningham, etc...) Je les reprends au moment où je m’assoie sur la planche de rappel, les pieds de chaque coté, sur le liston, la voile pas encore bordée (juste assez pour tenir l’assiette latérale).

 

En conclusion, il est souvent préférable de prendre son temps pour virer sur la bonne trajectoire, plutôt que de précipiter le mouvement . Garder le bateau a plat est une priorité absolue, toute gîte sera accentuée par le poids du mat, sur un bateau aussi étroit. Il faut se souvenir également que le bateau est plat a l’arrière donc très stable, ne pas hésiter à se reculer pendant la manœuvre si on a des difficultés ; il vaudra toujours mieux trop choquer de l’écoute, quitte a avoir moins de vitesse, vitesse qui sera surtout conservée par un bon contrôle de la trajectoire sur l’eau .La pratique du Canoë International est un sport de glisse...

 



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mise à jour 04/05/08
damiend christopher